Retour sur le Grand Huit des Pyrénées

Le Grand Huit des Pyrénées made by Oxygers

Le week-end du 10 juin 2022 se déroulait au sein de Pyrénées2vallées un des plus beaux évènements cyclo sportifs de l'année, le grand huit des Pyrénées. Le principe ? Un départ en vallée, à Arreau pour être plus précis, un objectif de huit cols à gravir en moins de 24H !

 

Une petite présentation des différentes difficultés s'impose alors :

Le col du Portet :

Le plus haut col des Pyrénées Françaises rien que ça... Une difficulté majeure dans cette épreuve du grand 8 avec une arrivée à près de 2200 mètres d'altitude. La route fraîchement bétonnée il y a quelques années permet maintenant de gravir ce classique rendu célèbre par les arrivées du Tour de France.

 

Les granges de Lurgues : 

Une arrivée aux granges de Lurgues signifie débuter le parcours de la Hourquette d'Ancizan, une autre des difficultés de cette épreuve. Mais la bifurcation vers les granges a mené les coureurs vers le petit village d’Aulon, perché dans la petite vallée du Lavedan. Un parcours qui alterne replat mais aussi pourcentages élevés, notamment pour atteindre le village. Ce parcours mène au pied d'une des montagnes emblématiques du territoire, le massif de l'Arbizon.

 

Lacs d'Aumar et d'Aubert :

Cette arrivée-là est plus connue pour la randonnée que pour son ascension en vélo de route. Pourtant les coureurs ont eu la chance de se rendre jusqu'aux lacs emblématiques de la réserve naturelle nationale du Néouvielle. Une des arrivées les plus en altitude avec le col du Portet et des lacés vertigineux qui ont pu mettre les mollets de nos cyclistes à rude épreuve.

 

Col de Ris :

Certainement la difficulté la moins connue de ce grand huit. Pourtant ce petit col entre la vallée de Bareilles et la vallée du Louron vaut très clairement le détour, et nos cyclistes ne s'y sont pas trompés. La route possède l'avantage de passer dans une petite forêt qui offre une montée un peu plus ombragée. Tout en haut, le passage par le village de Ris, qui compte à peine 6 habitants à l'année a du être une découverte improbable pour les coureurs. Un col qui en a surpris plus d'un, tant par la petite route étroite que par le paysage au passage du col, avec une vue imprenable sur le massif de l'Arbizon et la haute vallée du Louron.

 

Col de Peyresourde :

Un classique du Tour de France pour cette difficulté ! Les coureurs du grand huit ont pu se frotter au géant qui accueillera l'arrivée de l'étape du Tour de France 2022 cette année. Pas de passage en Haute-Garonne mais une arrivée à l'altiport 007 et ses 16 % de montée pour cette édition ! La dernière ligne droite avec le col en vue est assez interminable, mais la redescente permet de se projeter sur la prochaine difficulté qui se trouve juste en face avec le col d'Azet

 

Col d'Azet :

Le col d'Azet ou aussi appelé le col de Val Louron est la jonction entre vallée d'Aure et du Louron, culminant à près de 1800 mètres d'altitude. Nos coureurs du grand huit ont la possibilité d'attaquer cette difficulté dans les deux sens, soit en partant de Saint-Lary côté vallée d'Aure ou bien en partant de Genos côté vallée du Louron. Nous avons entendu dire dans les rangs des coureurs que l'ascension en partant de cette dernière était plus longue et plus pentue... Le grand huit des Pyrénées comporte donc une dimension stratégique que l'on ne soupçonnait pas

 

Col d'Aspin :

Le classique de l'entrée de la vallée d'Aure : le col d'Aspin ! Cela fait plus de 100 ans que le Tour de France passe par ce col de 12 kilomètres au départ d’Arreau. 100 ans qui ont façonné sa légende, car c'est généralement la mise en jambe des coureurs, la porte d'entrée avant le col du Tourmalet. Nul doute que nos coureurs ont pu apprécier cette montée légendaire à sa juste valeur. Une montée régulière à 7 % de moyenne sur l'ensemble du parcours permet d'accéder à un autre territoire, la vallée de Campan et le lac de Payolle. C'est d'ailleurs une possibilité d'accéder à la prochaine et dernière difficulté du grand 8, la Hourquette d'Ancizan.

 

Hourquette d'Ancizan :

Hourquette veut dire en patois local "petit col". Nul doute que la Hourquette est moins connue que le col d'Aspin ou le col du Peyresourde, mais ce qui est certain c'est que cette montée vaut le détour. Depuis Payolle, c'est une difficulté qui a pu faire passer les coureurs par une forêt et une zone plus ombragée, aussi appelée "petit Canada". Depuis la vallée d'Aure, les coureurs ont pu partir du village de Guchen, avec une montée régulière sur une petite route qui mène presque au sommet du col à un peu moins de 1500 mètres d'altitude.

 

Des coureurs ravis, la convivialité au cœur du défi

 

Des coureurs ravis, la convivialité au cœur du défi

Au-delà des montées de cols successifs, des panoramas incroyables et des cuisses fatiguées, la convivialité était le maître mot et le fil rouge de cette édition 2022. Le grand huit des Pyrénées est aussi et surtout un évènement qui fait se rencontrer des groupes de passionnés de cyclistes venant de tous horizons.

Il serait d'ailleurs impossible de parler de cette 2e édition sans mentionner ce groupe de Bretons qui ont adapté les règles du défi pour le transformer en un grand huit des petits bistros de pays. Pour faire simple leur but était de gravir les cols, mais aussi de s'arrêter dans les petits bars de bords de route pour se rafraîchir après avoir avalé quelques kilomètres de vélo. Notons tout de même des arrêts au relais du Néouvielle, une pause déjeuner à Cap de Long au snack le Garlitz, une autre pause en redescendant à Guchen chez Charlotte, pour finir à Arreau au café de Londres. Un itinéraire sortant des sentiers battus mais qui a bien plus à nos amis du Finistère !

Les Bretons en pleine pause fraicheur

Un autre groupe a pu se retrouver spécialement pour cet évènement, entre jeunes amis d'enfance dispersés de part la France. Habitant entre Biarritz et la région parisienne, ce fut l'occasion pour eux de profiter de moments rares et de partager leur passion du vélo au sein de nos vallées d'Aure et du Louron. Une bonne bande bien sportive.

Mention spéciale également au jeune coureur Jean-Adrien Michel, 25 ans, qui a trouvé l'épreuve relativement simple et a eu l'occasion de refaire un tour de grand huit, puisque les 8 cols franchis, il a souhaité tous les refaire. Il a réussi à gravir 15 cols en 24h, un record dans l'histoire du grand huit des Pyrénées !

Jean-Adren Michel qui fête son record

Enfin, le club vélo d'Arcachon avait fait spécialement le déplacement pour participer au défi. Même les plus âgés était motivés, puisque le doyen de l'édition 2022, 76 ans, faisait partie du groupe et a réussi à suivre les plus jeunes grâce à un vélo à assistance électrique.

Au vu du succès de l'édition 2022, il ne fait aucun doute que l'évènement est amené à prendre de l’ampleur. D'ailleurs, l'édition 2023 est déjà programmée pour juin prochain !

Crédits photos : Le Grand 8 des Pyrénées by Oxygers